Lors de mon passage à l’Expo Universelle de Milan, j’ai découvert avec surprise que l’Ethiopie aussi, est un producteur de thé. Certes pas de premier plan mais le gouvernement met tout de même ce savoir-faire en avant dans son guide d’accueil des investisseurs étrangers.
Statistiques officielles à propos du thé en Ethiopie
Quelques chiffres glanés issus de l’Ethiopian Investment Commission, édition de 2015 :
- 2700 hectares de théiers sont plantés en Ethiopie.
- un seul type de thé produit : du thé noir
- une capacité de production de 7000 tonnes annuelle
- la consommation locale annuelle est de 5000 tonnes (le pays est donc potentiellement auto-suffisant en thé)
- surface vierge potentiellement exploitable pour la culture du thé : 150.000 hectares
A titre de comparaison, voilà les chiffres émanant de la même source, pour le café dont l’Ethiopie est un gros producteur d’Arabica :
- 600.000 hectares de culture d’Arabica
- 341.000 tonnes de café produit en 2010
- surface vierge potentiellement exploitable pour la culture du café : 426.000 hectares
L’Ethiopie est un pays sans accès à la mer, autant dire que l’agriculture est un domaine capital pour son développement, il n’y a pas le choix.
La concurrence du kaht
Le khat, également connu sous le nom de qat ou chat, est une plante dont les feuilles sont souvent mâchées pour leurs effets stimulants. En Éthiopie, le khat est largement consommé et a même une importance économique. La consommation de khat est plus qu’une simple activité de loisir; elle est intégrée dans divers aspects sociaux et culturels de la vie des habitants.
Néanmoins, cette pratique entre en concurrence avec d’autres habitudes de consommation, notamment celle du thé et surtout le café. Les producteur de café préfère cultiver du kaht qui pousse plus vite, toute l’année et ne demande presque aucun entretien.
La mastication de khat est souvent associée à un rituel social particulier, similaire à la cérémonie du café en Éthiopie, ce qui peut détourner l’attention du thé.