L’hibiscus est une plante célèbre pour sa beauté et surtout pour ses nombreux bienfaits. Elle peut faire jusqu’à 3 voire 4 mètres de hauteur dans certains cas et possède des fleurs roses, blanches, rouges et orangées. Mais que dit exactement la science sur ses vertus et comment la consommer ? Nous allons décrypter tout cela en démêlant le vrai du faux dans cet article sur les véritables bienfaits de l’hibiscus.
Il est prouvé que l’infusion d’hibiscus peut aider à soulager les crampes menstruelles
Deux études de 2007 et 2018 réalisées sur des rats indiquent que l’hibiscus pourrait avoir des propriétés relaxantes et analgésiques sur les muscles lisses de l’utérus. Les chercheurs estiment toutefois que ces propriétés ne seraient pas aussi prononcées que celles des médicaments visant les mêmes effets.
💡 Les crampes menstruelles sont le résultat de la libération de prostaglandines, des substances similaires à des hormones et qui provoquent des contractions des muscles lisses de l’utérus afin de favoriser l’élimination de sa muqueuse interne. Ces contractions provoquent une réduction de l’apport sanguin à l’utérus et donc des crampes parfois très douloureuses.
Une étude s’est intéressée aux effets œstrogéniques de l’hibiscus en raison de sa teneur en phytoestrogènes. Elle conclue que la prise d’hibiscus est efficace pour soulager une femme en situation de ménopause mais des études complémentaires sont toutefois nécessaires pour valider cette causalité.
Les phytoestrogènes se lient aux récepteurs œstrogéniques de l’organisme et imitent les effets des œstrogènes, ce qui peut contribuer à réduire les symptômes inconfortables que les femmes signalent souvent pendant la ménopause.
Plusieurs études ont cherché à établir le lien que pourraient avoir la consommation d’hibiscus avec le taux de cholestérol. Certaines ont bel et bien pu prouver que les infusions d’hibiscus pouvaient aider à le réguler.
Cette étude par exemple a testé des sujets atteints de syndrome métabolique et a démontré que la consommation de poudre d’extrait d’Hibiscus sabdariffa avait diminué le taux de glucose et de cholestérol des personnes malades. Cette conclusion a été tirée après 1 mois de consommation quotidienne de 100 mg de poudre d’extrait d’hibiscus.
Une seconde étude a travaillé avec des personnes atteintes de diabète. Après une consommation d’infusion d’hibiscus 2 fois par jour pendant 1 mois, les chercheurs ont remarqué une diminution du taux de cholestérol chez ces personnes.
Il faut cependant souligner le fait que les preuves ne sont pas encore assez nombreuses pour affirmer à coup sûr le rôle de l’hibiscus dans la régulation du taux de cholestérol.
Cette étude a été réalisée il y a plus de 10 ans et montre les bienfaits de l’hibiscus sur l’hypertension. Elle a prouvé que le fait de boire 3 tisanes à l’hibiscus par jour pouvait faire baisser la pression artérielle systolique.
Une deuxième étude a confirmé ce résultat mais elle s’est focalisée sur les personnes diabétiques de type 2. Leur tension systolique a diminué grâce à une consommation de 2 tasses par jour pendant 1 mois. La tension diastolique quant à elle n’a pas été modifiée.
Une petite étude réalisée en 2012 a montré que cette fleur a un pouvoir contre le stress oxydatif. Boire de l’extrait d’hibiscus a augmenté les niveaux d’antioxydants dans le sang, Les chercheurs ont mesuré une quantité moindre de malondialdéhyde dans le sang des personnes suivies. Cette substance est un signe de stress oxydatif.
Une étude a cherché à savoir si l’hibiscus pouvait aider à combattre l’obésité et les problèmes de foie associés. Des personnes en surpoids (avec un indice de masse corporelle de 27 ou plus, ce qui est la moyenne en France) ont été séparées en deux groupes : l’un a pris un extrait d’hibiscus pendant 12 semaines et l’autre ne l’a pas fait.
Les résultats ? Le groupe qui a pris l’hibiscus a vu plusieurs améliorations. Les participants ont perdu du poids, réduit leur tour de taille et aussi diminué leur taux de graisse corporelle. L’hibiscus a même semblé aider à améliorer l’état du foie, spécifiquement en réduisant la stéatose hépatique, une accumulation de graisse dans le foie qui n’est pas bonne pour la santé.
En plus de ses propriétés antioxydantes, des études in-vitro ont révélé que l’hibiscus pouvait aider à combattre les infections bactériennes.
Une étude a ainsi montré que l’extrait d’hibiscus inhibait l’activité d’E. coli, une souche de bactérie qui peut provoquer des symptômes tels que des crampes, des gaz et des diarrhées (2). Une autre étude en éprouvette a montré que l’extrait combattait huit souches de bactéries et était aussi efficace que certains médicaments utilisés pour traiter les infections bactériennes.
Cependant, aucune étude humaine n’a examiné les effets antibactériens d’une infusion d’hibiscus, de sorte que l’on ne sait pas encore comment ces résultats peuvent se traduire chez l’homme.
L’hibiscus est aussi bien comestible qu’utilisable en cataplasme et en crème pour le corps. On peut utiliser sa fleur mais également ses bourgeons et ses feuilles. Avant de voir ce que dit la science sur ses réelles propriétés, voilà ses usages courants en médecine traditionnelle.
Voilà différentes façons de consommer l’hibiscus de par le monde. Vous pouvez ainsi facilement augmenter votre consommation de cette fleur aux multiples vertus.
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Commençons avec la recette du très célèbre bissap, très répandu notamment en Afrique de l’Ouest car cette boisson est très rafraîchissante. Sachez qu’il existe une multitude de variantes différentes.
Ingrédients :
Préparation :
Vous pouvez utiliser quelques ingrédients facultatifs pour un jus d’hibiscus plus original : de la menthe, du gingembre, du citron, muscade, fleur d’oranger, vanille…
Dégustez votre boisson après l’avoir laissée au moins une nuit au réfrigérateur.
Passons maintenant à la recette de l’infusion d’hibiscus, aussi appelée thé à l’hibiscus bien que la plante ne contienne pas de théine. Cette recette ressemble fortement à celle du jus mais le plus courant est d’y ajouter de la citronnelle.
Son infusion a une couleur rouge foncée et un goût est acidulé. Il rappelle la saveur des canneberges.
Ingrédients :
Préparation :
Bien que l’hibiscus soit une plante issue des pays d’Afrique ou des Antilles et aimant la chaleur, il est possible de la faire pousser en France. Il faut pour cela suivre quelques directives.
Si vous n’avez pas de jardin, cela ne pose pas de problème car l’hibiscus pousse très bien en intérieur. En extérieur, la plante supporte difficilement les températures inférieures à 10°. Cette plante nécessite un endroit ensoleillé et entre 15 et 20° C. Il faudra la mettre dans un endroit légèrement frais en hiver.
Elle nécessite un apport d’engrais pour avoir une belle floraison. Vous devrez l’arroser environ 1 fois par semaine ou toutes les deux semaines en automne et en hiver et 2 fois par semaine en été et au printemps.
Assurez-vous impérativement que l’espèce que vous planterez peut être consommée. Le mieux pour cela est de faire pousser de l’hibiscus sabdariffa, qui est aussi l’espèce ayant le plus de goût. Vous pourrez ramasser ses fleurs au fur et à mesure de la floraison (de juillet à octobre environ) pour vous faire vos jus et autres recettes.
💡 L’astuce pour des recettes encore meilleures est en fait d’utiliser le calice de la fleur et non pas les pétales. Le calice est la partie rouge qui reste attachée à la tige une fois que la fleur est tombée.
Une fois vos fleurs ramassées, placez les sous un torchon pour faire fuir les insectes qui se retrouverons ainsi dans le noir. Ensuite, placez les pétales sur une plaque de four (ou dans un déshydrateur si vous en possédez un). Allumez-le à 50° C et faites les sécher environ 10 minutes.
Pour conserver les fleurs d’hibiscus, vous pouvez les garder telles quelles, réduites en poudre ou en morceaux dans un endroit frais et sec. Vous pourrez facilement les conserver quelques mois. Au delà, il sera toujours possible de les consommer mais le goût risquera d’être moins prononcé.
Pour faire sécher les calices, cela se passe de la même façon. Seulement, les fruits étant plus gros, le séchage durera plus longtemps. Comptez plusieurs heures dans votre four.
➤ En savoir sur les différentes techniques pour faire sécher les fleurs
L’hibiscus est sans danger quand il est consommé à dose raisonnable mais il peut avoir des effets secondaires néfastes sur le foie s’il est consommé en très grande quantité. Mais rassurez-vous, il faut pour cela en boire beaucoup. En quantité normale, il ne présente à priori aucun danger pour votre organisme.
Notez que la consommation d’hibiscus est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes.
En cas d’hypotension, cette plante est également déconseillée.
L’infusion d’hibiscus est très agréable à boire. Sa liqueur est légère et fruitée avec un arrière-goût légèrement âpre qui le rend très désaltérant. Sa saveur évoque la cerise avec une touche acidulée.
Vous pouvez le boire aussi bien chaud en infusion que froid en jus tout au long de la journée ou en soirée car il ne contient pas de caféine.
💡 L’hibiscus est un des ingrédients de base d’un grand nombre des tisanes fruitées que nous proposons sur notre boutique. Nous l’associons à de la menthe, des fruits variés (cerise, orange, mandarine, fruits rouges…) et à d’autres fleurs (rose, camomille…) ainsi qu’à la vanille notamment qui équilibre bien son goût.
L’hibiscus est une fleur qui viendrait à l’origine de l’Afrique de l’Ouest, mais qui est consommée sur différents continents depuis bien longtemps déjà. Elle est d’ailleurs beaucoup bue en infusion en Guinée d’où son surnom « l’oseille de Guinée » et au Sénégal. Dans ce dernier pays, elle est la boisson traditionnelle et est appelée bissap. On la retrouve aussi dans d’autres parties d’Afrique sous le nom de karkadé.
Le nom scientifique de l’espèce d’hibiscus la plus couramment utilisée dans les infusions est Hibiscus sabdariffa. Il en existe sinon près de 200 différentes !
(1) Chang HC, Peng CH, Yeh DM, Kao ES, Wang CJ. Hibiscus sabdariffa extract inhibits obesity and fat accumulation, and improves liver steatosis in humans. Food Funct. 2014 Apr;5(4):734-9. doi: 10.1039/c3fo60495k. Epub 2014 Feb 19. PMID: 24549255. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24549255/
(2) Jung E, Kim Y, Joo N. Physicochemical properties and antimicrobial activity of Roselle (Hibiscus sabdariffa L.). J Sci Food Agric. 2013 Dec;93(15):3769-76. doi: 10.1002/jsfa.6256. Epub 2013 Jul 8. PMID: 23749748. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23749748/
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