On le sait le thé cumule les bénéfices santé. Mais pour le café, les choses ne sont pas aussi claires… du moins, elles ne l’étaient pas jusqu’au début de cette année. Les études favorables au café se bousculent ces derniers temps. Toutes pointent le fait que s’il est bénéfique à bonne dose, il faut se garder d’en abuser. Comme pour tout, la dose fait le poison.
Selon l’Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments (Efsa), qui propose une recommandation officielle, la consommation de plus de 400 milligrammes de caféine par jour, soit plus de 5 expressos (ou 3 tasses de café filtre) est potentiellement nocive pour la santé, en particulier pour les femmes enceintes et les jeunes de moins de 18 ans.
Pour les femmes enceintes c’est même moins. Maximum : 200 mg. Et pour les enfants et les ados, il faut se limiter à 3 mg par kilo de poids corporel.
| Groupe | Dose individuelle | Dose quotidienne | Observations |
|---|---|---|---|
| Adultes | Jusqu’à 200mg (3 mg/kg pc) | Jusqu’à 400mg (5,7 mg/kg pc) | Pas de problème de sécurité. Peut affecter le sommeil si pris près de l’heure du coucher. |
| Femmes enceintes | N/A | Jusqu’à 200mg | Pas de problème pour le fœtus. |
| Enfants & Adolescents | 3 mg/kg pc | 3 mg/kg pc | Vitesse d’élimination similaire aux adultes. |
Le café est bien connu pour améliorer les performances cognitives et la relaxation. Ceux qui en boivent en font l’expérience régulièrement.
Une étude américaine a été réalisée à l’université de Buffalo par le Pr Jennifer Temple. On a administré à 96 adolescents soit une dose de caféine, soit un placebo. Tous les adolescents qui avaient pris de la caféine réussissaient mieux des tests de mémoire que ceux qui avaient absorbé un placebo.
Si on reste dans les clous, le café est cependant un atout pour la santé. Il pourrait avoir un effet positif notamment sur le diabète, certains cancers, les maladies de Parkinson ou d’Alzheimer…
«Des études épidémiologiques montrent que les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ont consommé moins de caféine que les autres. D’autres études montrent qu’elle ralentit le déclin cognitif », explique le neurobiologiste David Blum de l’Inserm de Lille.
En février, un comité d’experts indépendants sous l’égide du gouvernement américain et dont la mission est d’établir des recommandations nutritionnelles (l’équivalent du Programme National Nutrition en France) a constaté « une réduction du risque de maladies cardiovasculaires, de Parkinson, de diabète et de certains cancers », de la prostate et du sein.
Attention toutefois car la torréfaction fait apparaître l’acrylamide, une substance qui est potentiellement cancérigène chez l’homme à forte dose. De plus, le café est chélateur du fer, c’est-à-dire qu’il neutralise son action, tout comme le thé d’ailleurs.
Reste bien sûr la possibilité de déguster un bon café déca ! (Voir ici comment est obtenu le thé décaféiné)
Pour la plupart des adultes, le café est le grand champion, apportant de 40% à 94% de la caféine totale consommée.
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