La France a un incroyable talent. Depuis des centaines d’années, les inventeurs français révolutionnent notre quotidien. Certains de ces objets sont devenus tellement courants qu’on n’y prête plus attention. D’autres sont aujourd’hui marques iconiques.
Si je vous dit boules Quiès, stylo Bic, lunettes de soleil Vuarnet, Synthol, vous visualisez immédiatement le produit en question.
Dans le domaine culinaire aussi les inventions françaises sont légion. J’ai rassemblé dans cet article des objets conçus et fabriqués en France, que nous connaissons tous et qui accompagnement notre vie quotidienne depuis des dizaines d’années.
Ces ustensiles de cuisine symbolisent le patrimoine industriel français et la gastronomie française qui rayonne dans le monde.
La mandoline de cuisine
Ce bijou d’ingéniosité a transformé notre façon de cuisiner, de râper, de nous couper les doigts, et de réaliser des juliennes ! Née en France au XIXe siècle, elle tire son nom de l’instrument de musique du même nom bien sûr.
Son histoire débute dans les cuisines françaises où la précision et la rapidité sont de rigueur. Les chefs cherchaient un moyen de couper rapidement des légumes en tranches uniformes, et c’est là que la mandoline fit son entrée fracassante. Conçue initialement en bois et en acier, elle est composée d’une lame fixe contre laquelle on frotte le légume ou le fruit à trancher.
Au fil des années, la mandoline s’est modernisée. Fini le bois, bonjour le plastique et l’acier inoxydable ! Des lames interchangeables ont été ajoutées, permettant de varier les coupes : tranches, dés, juliennes et même des coupes ondulées pour les plus fantaisistes. La poignée en métal qui martyrisait la main a été remplacée par une poignée ergonomique en palstique.
Côté sécurité, les mandolines modernes sont équipées de dispositifs pour protéger les doigts. Car oui, l’outil est efficace, mais il ne fait pas de quartier avec les petits doigts baladeurs.
La cocotte-minute SEB
Quelle marque évoque plus la France que SEB ? Née en 1953 grâce à l’inventeur français Fred Lescure, la cocotte-minute a apporté une nouvelle dimension à la préparation des repas. Fini le temps où il fallait mijoter des heures ; avec la cocotte-minute, c’est une affaire de minutes !
Mais attention, la cocotte-minute n’est pas qu’une simple marmite pressurisée. C’est une œuvre d’ingénierie. Le système de fermeture sécurisé, le régulateur de pression, tout a été pensé pour une utilisation facile et sûre.
La cocotte-minute SEB a évolué avec son temps. Elle est devenue high-tech. Minuteur intégré, modes de cuisson préprogrammés, et même des modèles connectés à internet pour recevoir une alarme sur son Apple Watch.
On parle souvent de la cocotte comme un gain de temps, mais elle est aussi économique. Moins de temps sur le feu, c’est moins d’énergie consommée. Et elle sait tout faire : des légumes à la viande, en passant par… les desserts et oui, on peut aussi y faire des gâteaux !
Le moule à pâtisserie en silicone
Cette révolution dans le monde de la pâtisserie a permis de remplacer les moules en métal qui collent. C’est une invention française svp.
L’histoire du moule en silicone débute dans les années 1960. À l’origine, le silicone était surtout utilisé dans des domaines industriels comme l’aérospatiale ou la médecine. Des ingénieurs français ont eu l’idée d’adapter ce matériau aux besoins de la cuisine et de la pâtisserie.
Le silicone – que nous avons tous dans nos cuisines désormais – est non seulement résistant à des températures extrêmes, mais il est aussi incroyablement flexible. Cette flexibilité permet un démoulage facile, sans avoir besoin de beurrer ou de fariner le moule.
Le silicone a l’avantage d’être un excellent conducteur de chaleur, ce qui permet une cuisson uniforme des pâtisseries. Une vraie révolution culinaire.
La cocotte Le Creuset
L’accessoire de cuisine indestructible. Née en 1925 de l’ingéniosité d’Armand Desaegher et Octave Aubecq, cette icône de la cuisine française combine durabilité mais aussi une esthétique qu’on reconnait d’un coup d’oeil.
En fonte émaillée, elle assure une cuisson uniforme et résiste à tout, de l’acidité aux taches.
C’est la cocotte du dimanche en famille, des plats mijotés à l’infini, mais aussi l’objet de convoitise des chefs étoilés.
Certes, c’est un investissement. Mais c’est un héritage ! Combien de cocottes Le Creuset ont été transmises de grand-mère à petits-enfants ?
Vendue aujourd’hui dans plus de 60 pays, la cocotte Le Creuset n’est pas qu’un ustensile. C’est un morceau d’histoire française que vous pouvez tenir dans vos mains.
Le couteau Laguiole
Une véritable icône du savoir-faire et de l’artisanat françaice. Son histoire prend racine dans le petit village de Laguiole, situé dans l’Aveyron. Ce couteau est né au 19e siècle, inspiré par le “Capuchadou”, un couteau local, et éventuellement par des modèles espagnols.
Ce qui distingue un Laguiole, c’est son design élégant et fonctionnel. Il est surtout reconnaissable à sa fameuse “abeille”, la mouche décorative qui sert aussi de ressort de rappel pour la lame. Chaque couteau est une œuvre d’art en soi, souvent orné de détails fins et élaborés sur le manche et parfois même sur la lame.
Il est fabriqué dans divers matériaux, du bois précieux aux cornes de divers animaux, en passant par des matériaux modernes comme l’acier inoxydable.
Mais attention, le nom “Laguiole” n’est pas protégé, ce qui signifie que n’importe qui peut fabriquer un couteau et l’appeler “Laguiole”. Cependant, les vrais connaisseurs cherchent l’authenticité et la qualité, souvent attestées par une fabrication artisanale et un lieu de production dans la région d’origine.
L’économe
Il est tellement discret qu’on passe parfois des heures à le trouver dans le tiroir. Attention de ne pas le jeter avec les épluchures de pommes de terre !
Ce couteau à part transforme l’épluchage des fruits et légumes d’une corvée en une tâche simple et rapide… presque amusante. C’est Victor Pouzet, un maître coutelier de Thiers, qui est à l’origine de cette petite merveille de fonctionnalité.
Sa lame incurvée est fendue dans le sens de la longueur, et ses bords sont affûtés pour peler avec précision. Et ce n’est pas tout : la pointe au bout de la lame sert à enlever les parties abîmées des fruits ou des légumes. C’est un outil qui fait gagner du temps et qui réduit aussi le volume des épluchures, d’où son nom !
Les verres Duralex ®
Rien que le nom évoque la solidité et le design à la française ! Né dans l’effervescence des Trente Glorieuses, ce verre est devenu un incontournable de nos tables. Son design épuré et fonctionnel lui a ouvert les portes de tous les foyers en France.
Lancé en 1946, juste après la création de la marque par Saint-Gobain, ce modèle était une révolution. Fabriqué en verre trempé, le même qu’on utilise pour les pare-brise de voiture, il résistait à presque tout ! Sa forme arrondie le rendait facile à saisir, ce qui en a fait le choix numéro un des cantines scolaires. Souvenirs, souvenirs ! le verre qui rebondit 5 fois par terre avant de casser éventuellement.
En 2008, Duralex a failli disparaître. Leur solidité légendaire a limité les besoins de renouvellement, et le public s’est peu à peu désintéressé. Heureusement, le charme vintage des modèles Gigogne et Picardie a redonné un second souffle à la marque. Aujourd’hui, même la boutique design du MoMA à New York propose ces verres, toujours fabriqués en France dans leurs moules d’origine.
C’est aussi un accessoire qui est transformé en goodies avec le nom d’évènements ou de marque estampillé dessus. Un souvenir qui durera.
Le moulin à légumes Moulinex ®
Cet outil de cuisine si commun est pourtant si ingénieux. C’est un simple disque profilé en hélice muni d’une manivelle. Tournez la manivelle, et vos légumes et fruits cuits sont écrasés et transformés en purée. Vous pouvez même ajuster la finesse de la purée en changeant la grille. C’est le roi de la purée maison.
C’est Jean Mantelet, un industriel français spécialisé dans l’emboutissage, qui a créé cet appareil en 1932. Fabriqué en aluminium, il est facile à utiliser et à nettoyer. La même année, l’invention remporte un prix au concours Lépine, et les ventes décollent.
L’Opinel ®
Cet autre couteau iconique incarne à la fois simplicité, efficacité et savoir-faire français ! Son histoire débute dans les montagnes du Jura, en Savoie, où Joseph Opinel fonde sa petite entreprise en 1890. À l’origine, l’Opinel était un simple couteau de poche destiné aux paysans et aux artisans locaux. Le design était rudimentaire : une lame en acier et un manche en bois. Mais c’est cette simplicité même qui a fait son succès.
En 1897, Joseph Opinel introduit la gamme numérotée de 1 à 12, qui correspond à différentes tailles de lames. Le N°8 deviendra le plus célèbre et le plus vendu de tous. L’innovation majeure arrive en 1955 avec l’introduction de la bague de sécurité Virobloc, qui permet de bloquer la lame en position ouverte ou fermée. Ce mécanisme simple mais ingénieux a été une véritable révolution et a contribué à la renommée mondiale de l’Opinel.
L’entreprise Opinel a su évoluer avec son temps, proposant des manches en différents matériaux, des lames adaptées à divers usages, et même des couteaux à personnaliser. Mais au cœur de chaque Opinel, on retrouve toujours cette philosophie de simplicité et d’efficacité qui a fait le succès du couteau original.
La pince à escargots
Saviez-vous que les escargots étaient déjà sur Terre du temps des dinosaures ? Des fouilles archéologiques ont même révélé que nos ancêtres préhistoriques se régalaient d’escargots.
Pendant longtemps, l’escargot était un plat du pauvre. Facile à attraper et à cuisiner, il était souvent consommé frit ou en soupe par les classes les moins aisées. Ce n’est qu’au XIe siècle que l’escargot trouve enfin sa place sur les tables bourgeoises.
Mais déguster un escargot n’était pas si simple ! Ca glisse cette bête-là. La solution à ce casse-tête gastronomique est apparue dans les années 1890 avec l’invention de la pince à escargots. Ce petit outil permet de tenir la coquille sans se brûler. Une pression sur la pince et hop, la coquille vide retombe dans l’assiette !
Les plats Pyrex ®
Cette marque est presque synonyme de durabilité et de polyvalence en cuisine. L’histoire de Pyrex commence au début du 20e siècle, précisément en 1915, avec la société Corning Glass Works aux États-Unis.
À l’origine, le verre borosilicaté, le matériau clé de Pyrex, était utilisé pour les lanternes de chemins de fer. On a vite réalisé que ce verre était non seulement résistant aux changements de température, mais aussi plus hygiénique et plus facile à nettoyer que les autres matériaux de l’époque.
Les premiers produits Pyrex étaient des casseroles et des mesures en verre transparent. Ils ont tout de suite rencontré un grand succès auprès des ménagères pour leur durabilité et leur facilité d’emploi. Le verre transparent permettait également de suivre la cuisson sans avoir à ouvrir le couvercle, ce qui était une révolution à l’époque.
Au fil des années, Pyrex a élargi sa gamme de produits en ajoutant des plats pour le four, des bols mélangeurs, et même des ustensiles de cuisine.
La popularité de Pyrex est telle qu’elle est devenue une référence culturelle. Qui n’a pas dans sa cuisine un plat ou un bol estampillé Pyrex ? Ils traversent les générations, souvent transmis comme un trésor familial.
Le bocal Le Parfait®
Avant que le frigo ne fasse son entrée en fanfare au XXe siècle, conserver les aliments était un véritable casse-tête. Salaison, fumaison, séchage : ces méthodes ancestrales altéraient goût et nutriments.
Entre en scène Nicolas Appert, confiseur du XVIIIe siècle. Il a révolutionné la cuisine avec une idée simple qui porte son nom (la classe) : l’appertisation. Cuisson à haute température, stockage dans des récipients hermétiques et stériles.
Les premiers bocaux, pourtant, étaient loin d’être parfaits. Col trop long, bouchon de liège, ils ressemblaient à des bouteilles de vin fragiles et peu pratiques. Les années 1930 voient donc l’apparition de la fermeture hermétique, grâce aux Verreries Mécaniques Champenoises. Un pot en verre, une monture métallique et cette fameuse rondelle plastique orange. Voilà la naissance du bocal Le Parfait.
Ils n’ont presque pas changé depuis les années 1930, mais ils se déclinent à l’infini. Du bocal classique à la terrine, du pot de confiture au pot de miel, ils sont les gardiens infaillibles de la fraîcheur. Vous pouvez aussi l’utiliser pour stocker votre thé et vos tisanes à l’abri de l’humidité et de l’air.
Le bol breton
Ce souvenir incontournable pour quiconque visite la Bretagne ! De préférence avec son prénom écrit dessus, et même le chat y a droit. Ce bol blanc orné de bleu, avec une scène folklorique peinte au fond.
Ce bol n’a pris son aspect actuel qu’au début des années 1950. C’est Raymond Cordier, un designer de la faïencerie de Pornic, qui en est l’artisan. Avec son liseré bleu et la calligraphie du prénom, il a créé un véritable emblème breton reconnaissable en une demie-seconde.
Le “Petit Breton”, comme on l’appelle affectueusement, connaît un succès fulgurant. Rien qu’à Pornic, on produit 300 000 exemplaires par an !
Mais ce qui rend ce bol vraiment unique, c’est la personnalisation. Jusqu’à 1 000 prénoms différents sont disponibles en magasin, et pour les prénoms plus rares (on vous voit Azélie, Ombeline et Sosthène), il est même possible de commander en ligne. Cela en fait le cadeau idéal à offrir à des amis ou de la famille.