Thé vert de Chine : histoire, fabrication, bienfaits…

26 Juin 2018 | Thés de Chine

Le thé est la seconde boisson la plus bue au monde, juste derrière l’eau mais devant le café. Une grande partie de cette performance revient sans conteste à la Chine qui compte plus de 1 milliard de buveurs de thé réguliers. En effet, le thé occupe une place primordiale dans la vie quotidienne des chinois. La consommation de thé vert en Chine remonte au troisième millénaire avant J.C. Une longue histoire d’amour. Cet article vise à présenter l’histoire du thé de Chine, son mode de fabrication, ses crûs les plus célèbres et les bienfaits du thé vert de Chine.

Histoire du thé vert en Chine

L’histoire du thé vert de Chine remonte à près de 5000 ans. Les historiens retrouvent trace de mention du thé vert comme boisson médicinale au moins depuis l’empereur Shen Nong, en 2737 avant JC.

Selon la légende, l’empereur – considéré encore aujourd’hui comme le père de la médecine chinoise et de l’agriculture et un astronome – aurait découvert le thé vert de façon fortuite. Il aurait senti l’arôme subtil d’un buisson de thé en feu, testé son infusion et ainsi découvert l’utilisation du thé pour des applications médicinales.

A cette époque le thé est considéré comme la panacée, capable de guérir 100 maladies. Dans les faits, il est très probable que la découverte réelle des effets bénéfiques du thé vert soit le fait d’un illustre inconnu chinois au moins 5000 ans avant JC. L’homme n’a pas attendu les empereurs pour essayer de se soigner.

Dans cette Chien ancienne, le thé vert fut rapidement adopté par les classes supérieures et considéré comme un produit de luxe. Il connut de fait un développement populaire très lent.

Le premier livre sur la préparation et l’art de servir le thé intitulé «contrat avec un serviteur» fut rédigé par Wang Bao à l’époque de l’empereur Sen, en 59 avant JC. Ce livre implique que le thé est alors une denrée commerciale largement répandue.

C’est à partir du 5ème siècle sous la dynastie Tang (618 – 907) que le thé devient un produit véritablement de consommation courante.

Lu-Yü (728-804) rédige ce qui est considéré comme l’ouvrage de référence sur le thé de Chine, intitulé «Ch’a Ching» (le livre du thé) qui est véritablement le premier livre encyclopédique sur le sujet. Il détaille l’histoire, la fabrication, la préparation et la dégustation du thé vert.

Sous l’empereur Tang Taizhong (626 à 649), le thé est pour la première fois de son histoire taxé à la vente, signe de sa grande popularité.

La première poudre de thé vert aurait été inventée – en Chine et non pas au Japon mais cela est sujet à débat – sous la dynastie Song (960-1279). C’est de cette époque que remonte la cérémonie du thé chinoise.

Cette culture raffinée du thé fut réduite en poussière à la suite de l’invasion Mongole à partir du 13ème siècle. Les Mongols préféraient le thé moins raffiné à base de feuilles grossières et mélangées avec d’autres aliments (riz, lait, oignons, fruits divers…).

La forme moderne d’infusion du thé à partir de feuilles et de bourgeons entiers apparait sous la dynastie Ming (1368-1644). C’est de cette époque que date la théière avec poignée latérale, ancêtre de la théière japonaise Kyusu.

Les thés verts chinois célèbres

Il existe une liste – non officielle – de thés verts chinois célèbres. Il s’agit d’appellations – c’est à dire d’un terroir et d’un savoir-faire spécifiques capable de donner naissance à un type de thé vert particulier identifiables à sa forme et à son goût.

Thé du Puits du Dragon (Long Jing)

C’est sans aucun doute le plus célèbre de tous les thés chinois. Son nom date d’il y a 1700 ans environ lorsque en creusant un puits à proximité d’un champ de thé, des paysans trouvèrent une pierre en forme de dragon.

Les plantations de Long Jing sont situées près de la ville de Hangzhou dans la province du Zhejiang. Cette région bénéficie d’un climat et d’un sol particulièrement favorables à la culture d’un thé de qualité. Les températures sont douces et des brumes filtrent les rayons du soleil.

Les meilleurs Long Jing poussent aux alentours du Lac de l’Ouest. Les jardins de thé recouvrent les flancs des collines environnantes. Les cinq crus les plus prestigieux portent le nom de ces collines comme par exemple Shi Feng, Hu Poo, Yun Xi, ou bien encore le nom de petits villages de cette localité comme Long Jing ou Mei lia Wu.

Les récoltes de Long Jing débutent juste avant la fête des morts chinoise le 5 avril. La production des trois premiers jours, rare et de qualité exceptionnelle est réservée aux hauts dignitaires politiques (mandarins).

Tandis que les femmes s’affairent à la récolte du thé dès les premiers bourgeons apparus, les hommes s’affairent autour de tonneaux en métal faisant office de fourneau à bois. Les feuilles sont placées dans une marmite et d’un mouvement circulaire, on aplatit et soulève les feuilles avec la paume de la main, puis les laisse retomber en pluie pendant 20 minutes.

Biluochun

L’appellation Biluochun signifie “Escargot Vert du Printemps”. La récolte intervient au moment du printemps. Son nom vient de son aspect en forme de spirale qui rappelle celui de l’escargot.

Le thé Bi Luo Chun pousse dans la région du Jiangsu, non loin de la montagne Dong Ding.
La température moyenne y est de 17°C. La région est pluvieuse. L’infusion du Bi Luo Chun est claire et très parfumée, un goût très sucré en est la principale caractéristique.

Tai Ping Hou Kui

Ce thé est cultivé et élaboré dans la région de Taiping au pied des Montagnes Jaunes. La légende veut que les théiers de cet endroit poussaient sur des falaises si abruptes qu’on dressa des singes pour grimper et cueillir les jeunes pousses de thé. Hou signifie “singe”, Kui, le premier”.

L’endroit est véritablement féérique et on comprend aisément que le thé qui en provient soit un thé exceptionnel. La feuille se caractérise par sa longueur hors-norme. Après un rapide flétrissage de quelques minutes, les feuilles sont placées sur des plateaux en bambou placées au-dessus de braises. L’infusion, fraîche, jaune pâle, offre de délicates nuances fleuries d’orchidée

Ding Gu Da Feng

Ce thé pousse sur la montagne Tianmu qui culmine à 1300 m, au sud de la province de l’Anhui, à la frontière du Zhejiang. Ce thé qui existe depuis la dynastie Ming tire son nom d’un moine bouddhiste (de nombreuses plantations ont été à l’origine instaurés et cultivés par les moines boudhistes). Le moine Da Fang mit au point un nouveau processus de fabrication où le séchage à la vapeur est effectué en faisant sauter les feuilles de thé.

La forme de la feuille est plate, lisse, en forme d’épée, de couleur vert sombre. L’infusion fleurie et sucrée offre une très grande longueur en bouche.

Lu Shan Yun Wu

Littéralement, « Brume de nuage de la Montagne Lu », ce thé de Chine est cultivé dans la province du Jiangxi, à 800 m d’altitude, La température moyenne y est de 12°C, avec de fortes pluies et un sol très riche.

En raison de la proximité avec le lac Panyang, ces théiers sont protégés dans la brume plus de 250 jours par an, ce qui offre une infusion d’une douceur exceptionnelle.

Les récoltes débutent en général à la fin du mois de mai. Les forts écarts de température entre le jour et la nuit confèrent à la feuille une forme irrégulière.

Tous les thés Yun Wu poussent dans la brume mais le terroir spécifiques de chaque thé qui exploite cette appellation fait que le produit finale sera grandement différent. Il convient donc de bien distinguer les différents types de thé Yun Wu.

Chun Mee

Chun Mee (littéralement “sourcils précieux”) est un thé vert très populaire en Chine. On le retrouve aujourd’hui dans de nombreuse autres région théicoles de Chine Anhui, Jiangxi, Zhejiang, Yunnan.

L’ancêtre direct du Chun Mee est le thé vert d’Anhui datant de la dynastie Qing vers le 17ème siècle. Au fur et à mesure du perfectionnement de la technique nécessaire pour le produire, sa production s’est peu à peu étendue à de nombreuses régions de Chine.

Gunpowder

Le Gunpowder est un thé vert cultivé dans la province du Zhejiang. Les Chinois l’appellent « perles de thé ». Roulées en petites perles, à la main ou le plus souvent de façon mécanique, les feuilles de thé du Gunpowder offrent un parfum astringent, frais et très désaltérant.

La production de Gunpowder date de la dynastie Tang (618–907). Une fois les feuilles de thé récoltées, elle sont malaxées de façon énergique. Les feuilles de thé sont ensuite roulées au moyen de grand tampons mécanisés qui effectuent des mouvement de rotation.

La cérémonie du thé chinois

Le cha Dao – Voie du Thé – repose sur trois notions de base :

  • purification du coeur
  • quiétude
  • non-agir

Selon les préceptes du Taoïsme, la “Loi” permanente et universelle implique que les êtres doivent effectuer un retour à l’Origine sur le plan spirituel, en retrouvant l’unité en soi-même et avec l’Univers.

Le thé offre un accès à ces principes essentiels. Il purifie, il apaise et il reflète l’état intérieur de celui qui le prépare. En Chine, le vide est plénitude et non pas absence. Cet état est un chemin de révélation d’énergies physiques et spirituelles.

Le moine-poète Jiao Ran écrivait : “Boire trois fois du thé et l’on peut trouver la Voie”. Un autre moine célèbre, Hua Hai, pensait que pour améliorer la pratique spirituelle, il fallait suivre les quatre préceptes essentiels : boire du thé, aimer son prochain, aimer la vie et se reposer.

Dans les faits, l’attention lors du rituels du thé apporte une adhésion pleine à l’instant présent. Le mental ne crée pas de décalage entre l’idée et l’action ce qui se traduit par la communion totale de l’être avec l’instant présent.

Certaines cérémonies du thé – il en existe plusieurs différentes – comprennent des mouvements de Qigong, travail du souffle qui “apporte le calme au sein du calme”, et quelquefois des mouvements de Taijiquan.

L’art de boire le thé passe par le choix judicieux des accessoires, de l’eau, du thé et des invités. Puis, le Cha Dao progresse dans le silence. On ne suit pas ce chemin par la pensée mais plutôt par un état de perception extrême.

Statistiques sur le thé de Chine

Selon le Ministère de l’Agriculture Chinois, la production de thé en Chien s’est élevée à 2,4 millions de tonnes en 2016 soit une augmentation de 100% en moins de 8 ans.

La production de thé vert chinois est estimée à 1,5 million de tonnes en 2017 avec une croissance attendue qui portera ce volume à 3,3 millions de tonnes en 2027.

Il est à noter que la part de cette production dévolue à l’export est en baisse constante à environ 35% contre 50% il y a 10 ans. Cette baisse s’explique par une consommation intérieur soutenue et d’autant plus que la jeune génération porte un intérêts accru à l’égard du thé et de ses bienfaits.

Les dates clefs de l’histoire du thé en Chine

2737 avant JC : La légende raconte que c’est le second empereur de Chine, Shen Nung qui a découvert le miracle du thé lorsqu’une feuille de thé est tombée par hasard dans sa tasse d’eau chaude.

350 après JC : Le thé est mentionné pour la première fois dans le dictionnaire chinois sous le nom de « Erh Ya ».

400-600 : L’utilisation du thé comme produit médicinal se développe en Chine et le processus de culture s’améliore. Beaucoup de buveurs de thé ajoutent de l’oignon, des épices, du gingembre ou de l’orange dans leur thé.

400 : Le thé devient « Kuang Ya » dans le dictionnaire chinois. Ses préparations ainsi que ses recettes d’infusion sont désormais bien ancrées dans les moeurs.

479 : Aux frontières de la Mongolie, les marchands turcs font des échanges pour obtenir du thé.

593 : Le thé voyage de la Chine vers le Japon avec le bouddhisme. Les prêtres japonais venus étudier en Chine ramènent des feuilles et des graines de thé chez eux.

618-907 – ère de la dynastie Tang : Grace a ses vertus médicinales et son goût, le thé devient une boisson populaire en Chine.

648-749 : Au Japon, le thé est rare et très cher. Ce sont les nobles et les grands prêtes qui en sont les principaux consommateurs. Le premier à cultiver le thé au Japon est le moine Gyoki. Il plante 49 théiers dans l’enceinte d’un temple bouddhiste.

725 : Dans l’écriture chinoise, le thé a son propre caractère « ch’a ».

729 : L’empereur du Japon sert de la poudre de thé, appelé « hiki-cha », aux prêtres bouddhistes. Le nom « hiki-cha » est tiré du caractère chinois « ch’a ».

780 : Le premier livre sur le thé : « Ch’a Ching » ou « Le classique du thé » est écrit par le poète chinois Lu Yu. Ce livre contient des détails sur la culture ancienne du thé chinois ainsi que des préparations techniques. Le premier taxe sur le thé apparait en Chine.

805 : Le bouddhisme et l’appréciation du thé se répand encore plus. Le bouddhiste japonais saint et prêtre Saicho ainsi que le moine Kobo Daishi emportent avec eux des graines de thé venant de Chine. Ils ramènent également des techniques de culture et d’exploitation du thé. Ils créent des champs de thé dans les temples japonais.

La période 960-1280 marque l’ère de la dynastie Sung. De nombreux Chinois commencent à apprécier le thé. De nouvelles tendances sont à la mode, comme les salons de thé, les accessoires à thé et la cérémonie du thé.

Entre 1101 et 1125 l’empereur chinois Hui Tsung décide de créer des événements sur le thé, au détriment de la sécurité de son royaume qui est ravi par les Mongols.

En 1191, le bouddhiste japonais Eisai importe des graines de thé de la Chine au Japon et écrit, en 1211, le premier livre du thé.

1206-1368, ère de la dynastie Yuan. Pendant que les Mongols occupent la Chine, le thé perd son statut social élevé.

1368-1644, ère de la dynastie Ming. A la fin de l’occupation mongole, les variétés de thé et les rituels de thé redeviennent à la mode en Chine. Pendant la période

1422-1502 fut introduite en Chine la cérémonie du thé japonais qui célèbre les aspects ordinaires de la vie quotidienne.

En 1589, les Européens font la connaissance du thé grâce à un écrivain vénitien qui attribue la longévité des Asiatiques à la consommation de thé. La connaissance des Européens sur le thé augmentequand des prêtres européens œuvrant pour l’expansion du catholicisme en Chine rédigent un ouvrage sur les vertus médicinales et gustatives du thé.

Si, en 1618, les Russes n’ont pas accordé d’importance aux caisses de thé apportées par les Chinois, le thé commence à faire partie de la vie quotidienne des aristocrates Néerlandais, et ces derniers y dépensent tellement d’argent que la société réclame son interdiction.

En 1650, les Hollandais importent divers types et traditions de thé à New Amsterdam, qui deviendra plus tard New York.

En 1657, le premier thé est vendu comme boisson médicinale à Londres, dans le salon de thé Garway’s Coffee House.

En 1661, les débats sur les avantages et les inconvénients sur la consommation du thé s’enveniment entre les médecins néerlandais, français et allemands. En Angleterre, le thé devient tellement célèbre que la consommation d’alcool diminue.

En 1669, la Compagnie des Indes Orientales anglaise monopolise l’importation du thé britannique, au détriment des Néerlandais.

En 1670, la colonie du Massachusetts est célèbre pour sa consommation du thé noir, et le premier thé y est vendu publiquement en 1690.

En 1680, le thé au lait est mentionné dans les lettres de Madame de Sévigné.

En 1697, Taiwan s’intéresse à la culture du thé et commence à en exporter. A la fin des années 1600, la Russie et la Chine signent un traité portant sur le commerce du thé entre la Mongolie et la Sibérie.

A la fin du XVIIe siècle, la controverse autour des effets du thé sur la santé et son prix continue entre l’Angleterre et l’Ecosse. En Angleterre, le thé devient à la mode, notamment sous le règne de la reine Anne, et l’importation de thé en Angleterre augmente.

En 1706, Thomas Twining sert du thé dans des cafés à Londres. Les salons de thé commencent à évoluer, ce qui amène le premier ministre de l’époque à réduire les taxes sur le thé.

En 1735, la Russie commence à s’intéresser à la consommation de thé, invente ses propres rituels liés au thé et effectue des importations. Des commerçants utilisent des centaines de chameaux pour transporter les commandes de thé de la Chine vers la Russie.

En 1785, le thé devient la boisson la plus populaire de colonies américaines.

En 1767, le Parlement britannique valide le Townsend Act qui impose des taxes sur le thé et autres marchandises importées vers les colonies britanniques, décision mal perçue par les habitants des colonies. Cela provoque des vagues de protestations entrainant des boycotts sur les importations britanniques et la formation des réseaux de contrebande sur le thé néerlandais. Le Parlement britannique abroge les taxes sur les marchandises, à l’exception du thé. Cette taxe conduit à la révolte politique Boston Tea Party, qui consiste à décharger des cargaisons de thé et les jeter à la mer. D’autres colonies suivirent l’événement de Boston. Le gouvernement britannique réplique en fermant le port de Boston jusqu’à remboursement des marchandises jetées à la mer. Cet événement fut l’un des éléments déclencheurs de la Révolution américaine. Le Parlement britannique finit par réduire les taxes d’importation sur le thé pour pallier les problèmes de contrebande.

En 1785, le taux d’importation de thé vers l’Angleterre augmente, entrainant l’augmentation du nombre d’amateurs de thé. Des échantillons de plantes indiennes sont envoyés à la Compagnie des Indes orientales afin d’être développés.

En 1830, le Congrès américain réduit les taxes sur le café, le thé et d’autres produits d’importations. La Compagnie des Indes orientales perd le monopole du commerce en Chine, notamment celui du thé. La compagnie commence à établir une plantation théicole à Assam, en Inde.

En 1837, le major Samuel Shaw, premier consul américain à Canton, contribue à l’amélioration du commerce entre la Chine et les Etats-Unis, notamment grâce au commerce du thé et de la soie.

En 1838 furent vendus en Angleterre les premiers thés indiens et théiers chinois importés. Des clippers américains assurent le transport de cargaisons de thé en Amérique et en Europe.

Entre les années 1840 et 1850, les premiers théiers en provenance de la Chine et de l’Inde sont cultivés à titre d’essai au Sri Lanka. Anna Maria Russell, 7e Duchesse de Bedford, transforme la manière de boire du thé, considérée comme une simple boisson, en une collation de l’après-midi.

En 1849, le Parlement britannique abroge les Actes de Navigation, permettant ainsi aux clippers américains d’acheminer les thés chinois vers les ports britanniques.

En 1849, un clipper américain transportant du thé chinois provenant de Hong-Kong permet aux Londoniens de savourer le thé chinois. Les clippers américains finissent par abandonner le commerce chinois au profit des chercheurs d’or en Californie.

En 1856, des plantations de thé sont créées dans la région de Darjeeling, en Inde.

En 1859, George Huntington Hartford et George P. Gilman, marchands à New York, créent le plus grand centre commercial de vente exclusive de thé. Ils achètent tous les marchandises des clippers provenant des ports de New York pour les vendre à un tiers du prix du thé des autres commerçants. La Grande-Bretagne continue d’importer 90 pour cent de ses marchandises de thé en Chine. L’ouverture du canal de Suez raccourcit la route maritime vers la Chine et permet un rendement économique important. Afin d’investir dans le réseau ferroviaire transcontinental, l’entreprise Great American Tea Company devient Great Atlantic and Pacific Tea Company.
Un champignon fait des ravages dans les plantations de café au Sri Lanka et se propage dans tout l’Orient et le Pacifique, stimulant la consommation du thé.

En 1876, Thomas Johnstone Lipton ouvre sa première boutique de thé à Glasgow. Il achète des plantations de thé au Sri Lanka, afin de vendre du thé à un prix raisonnable.

En 1908, Thomas Sullivan, importateur de thé, invente par inadvertance des sachets de thé, lorsqu’il envoie le thé à ses clients dans de petits sacs de soie, et que ces derniers trempent par erreur les sacs ensemble.

En 1910, la Sumatra devient un producteur et exportateur de thé avant le Kenya et certaines régions d’Afrique.

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